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En finir avec le stress

Le stress est un sujet incontournable dans notre société moderne. Que ce soit dans le sport, les études, la sphère professionnelle ou la vie personnelle, beaucoup cherchent à s’en libérer, ou au moins à le réduire. En tant que préparateurs mentaux, nous sommes régulièrement confrontés à des demandes du type : « Comment faire pour moins stresser ? », ou encore « Je suis quelqu’un d’anxieux, je n’arrive pas à ne pas stresser. »

Mais avant de chercher à en finir avec le stress, encore faut-il comprendre ce qu’est vraiment le stress. Trop souvent, ce terme est utilisé à tort pour désigner toute forme de malaise, d’angoisse ou de peur. Or, il est essentiel de distinguer le stress de l’anxiété, de la peur ou même d’un simple coup d’adrénaline.

Le stress : une question d’équilibre entre exigences et ressources

D’un point de vue scientifique, le stress a été défini par Lazarus et Folkman en 1984 comme « un état qui survient lorsqu’une personne estime que les demandes d’une situation dépassent ses ressources personnelles et mettent en danger son bien-être. »

Autrement dit, le stress naît d’une évaluation inconsciente : celle que la tâche à accomplir est trop difficile par rapport à nos capacités actuelles. On peut illustrer cela par une balance mentale : d’un côté les exigences de la situation, de l’autre, la perception de nos ressources. Lorsque la balance penche du côté des exigences, le stress apparaît.

Cette représentation simple aide à mieux comprendre pourquoi certaines personnes stressent dans une situation donnée alors que d’autres non : tout dépend de leur manière de percevoir l’écart entre ce qu’on leur demande et ce qu’elles pensent pouvoir offrir.

Anxiété, stress, peur : des états à différencier

Dire « je suis stressé que mon train soit en retard » est en réalité un abus de langage. Il ne s’agit en aucun cas de stress au sens strict, mais d’anxiété : une anticipation négative d’un futur hypothétique. L’anxiété et le stress peuvent être liés, mais ils ne sont nullement synonymes. Cette distinction est essentielle pour mettre en place les bons outils de gestion.

Attention aux fausses promesses

Face au mal-être que provoque le stress, l’envie de solutions rapides est légitime. Malheureusement, Internet et les réseaux sociaux regorgent de recettes miracles promettant de supprimer le stress en quelques respirations ou postures de yoga. Ces techniques (respiration, méditation, sophrologie, etc.) ont leur intérêt, mais elles agissent surtout sur les symptômes du stress — comme l’accélération du rythme cardiaque ou les pensées parasites — sans traiter la cause : l’évaluation déséquilibrée entre exigence et ressource.

Autrement dit, tant que votre inconscient continue de percevoir une tâche comme insurmontable, le stress reviendra.

Une approche efficace : rééquilibrer la balance

En préparation mentale, nous travaillons précisément sur cet équilibre. C’est le meilleur moyen d’en finir véritablement avec le stress. Il s’agit de :

  • Clarifier les situations et les rendre plus concrètes : parfois, le stress provient simplement d’objectifs flous ou irréalistes.
  • Renforcer les ressources perçues, notamment la confiance en soi : une personne qui doute d’elle-même a tendance à sous-estimer ses capacités, ce qui déséquilibre systématiquement la balance.

Ce travail se fait au fil des séances, de façon progressive, en ancrant des changements durables dans la manière d’appréhender les situations. Une fois cette perception réajustée, la source même du stress disparaît.

Les outils complémentaires

Une fois la base posée, plusieurs techniques peuvent être intégrées dans l’accompagnement :

  • La relaxation (Schultz, Jacobson) pour réduire les tensions physiques et apaiser l’esprit en amont d’une échéance.
  • L’hypnose ericksonienne, utile pour travailler sur la confiance en soi ou sur un stress chronique lié à un événement passé.
  • La méditation de pleine conscience, qui favorise l’ancrage dans l’instant présent et limite les anticipations anxieuses.

Ces outils ne sont nullement des solutions en soi, mais des leviers supplémentaires dans un processus de changement.

En conclusion

Le stress ne disparaît jamais par magie. Il se comprend et se régule. C’est un signal d’alarme qui nous indique que notre perception d’une situation est déséquilibrée. En travaillant en profondeur — à la fois sur les exigences perçues et sur la valorisation de nos ressources internes —, il est possible de retrouver une sérénité durable, bien au-delà de simples effets temporaires.

Ce chemin demande de l’implication, une vraie volonté de changement. En quelques séances, les résultats sont significatifs, comme en témoignent les nombreuses personnes que nous avons déjà accompagnées.

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